Il y a des discours qui rassurent, et d’autres qui réveillent. Celui du Premier ministre Ousmane Sonko, ce mardi, à l’ouverture du « Forum Invest in Senegal 2025 », appartient à la deuxième catégorie.

En déclarant sans détour que « ce n’est pas un accord de 1,8 milliard de dollars avec le FMI qui réglera les problèmes du Sénégal », il a choisi la voie la plus difficile : celle de la vérité et de la souveraineté.

Ce n’était pas un simple propos technique. C’était un message de fierté nationale, un rappel à l’ordre pour une Afrique trop souvent placée sous tutelle économique.

Devant un auditoire composé d’investisseurs étrangers, Sonko aurait pu arrondir les angles. Il aurait pu répéter les phrases convenues sur la « coopération internationale » ou la « confiance des partenaires ». Il a préféré dire ce que beaucoup pensent tout bas : le salut du Sénégal ne viendra pas de l’extérieur, mais de l’effort collectif des Sénégalais.

Cette position est risquée, bien sûr. Mais c’est justement ce qui la rend admirable. Dans un contexte où la signature d’un accord avec le FMI est attendue comme une bouée de sauvetage, Sonko a rappelé que la vraie force d’un pays se mesure à sa capacité à tenir debout, même sans appui extérieur.

Ce courage s’inscrit dans une constance. Depuis son entrée en politique, Ousmane Sonko n’a jamais varié sur un point : la dignité du peuple sénégalais. Aujourd’hui, Premier ministre, il prouve qu’il reste droit dans ses bottes, fidèle à ses principes.

Son message dépasse l’économie. Il touche à l’essentiel : la confiance en soi, la foi en la nation, la responsabilité collective. Le Sénégal, dit-il en filigrane, doit cesser d’attendre le feu vert de Washington.

C’est à Dakar que se décide désormais l’avenir du pays.

BKD…