(Par Boubacar Kambel DIENG)

Le Sénégal a inscrit comme objectif stratégique l’accélération de la transformation numérique de son économie, tel que détaillé dans le Projet du parti PASTEF via le document « Vision Sénégal 2050 – Stratégie nationale de développement 2025-2029 ».

Cet objectif vise la diffusion des technologies numériques dans tous les secteurs économiques, en particulier dans l’agriculture, l’industrie et les services. Il est prévu d’adopter des techniques modernes comme les réseaux intelligents, la science des données et la robotique dans les chaînes de production. Cela inclut également le développement de l’industrie des données, couvrant le stockage, le traitement et la monétisation des données.

Le secteur numérique a connu une croissance modeste avec une augmentation notable de la pénétration de l’Internet mobile, qui est passée de 50,69 % en 2015 à 93,99 % en 2022.

Cependant, cette croissance s’accompagne de plusieurs défis, tels que les interruptions fréquentes dues aux coupures de câbles de fibre optique et une couverture géographique inégale du haut débit. Ces contraintes freinent l’accès aux services de téléphonie et d’Internet de qualité, particulièrement dans les zones rurales.

Le cadre réglementaire des télécommunications au Sénégal, tel qu’exposé dans le document de la « Stratégie nationale de développement 2025-2029 », reste à renforcer pour soutenir le développement optimal du secteur privé. Malgré les efforts des autorités pour moderniser les infrastructures et élargir l’accès aux services numériques, il subsiste des faiblesses dans la régulation du marché, notamment en matière de transparence et de gouvernance.

Une réforme institutionnelle plus profonde est nécessaire pour améliorer la liberté économique et réduire la pauvreté, qui reste élevée dans certaines régions.

La stratégie du Sénégal pour le télé-enseignement, également mentionnée dans le document « Vision Sénégal 2050 », vise à créer les conditions d’une connectivité adéquate à travers tout le pays. Le développement de l’accès universel à l’électricité et à l’Internet est crucial pour permettre une continuité de l’apprentissage, particulièrement en cas de crise.

Actuellement, seulement 20,2 % des écoles élémentaires publiques ont accès à Internet, ce qui limite l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le système éducatif.

BKD…